🎤 Interview de NoĂ«l Lefebvre – 42 ans d’aventure chez Peme-Gourdin : “Que du bonheur”

24 novembre 2025

Après plus de quarante ans de carrière au sein de Peme-Gourdin, NoĂ«l s’apprĂŞte Ă  tourner une page importante de sa vie professionnelle. De son arrivĂ©e comme manĹ“uvre sans diplĂ´me Ă  son rĂ´le d’agent de maitrise, il revient sur un parcours riche en apprentissages, en rencontres et en Ă©motions.

1. Débuts chez Peme-Gourdin

Noël, peux-tu nous raconter comment a commencé ton aventure chez Peme-Gourdin ?

Je suis arrivé en septembre 1983, embauché comme manœuvre, sans diplôme. Mon père connaissait l’entreprise, c’est lui qui m’a amené chez Peme.

Je suis ensuite parti faire mon service militaire, puis Peme m’a rappelé en 1988 pour un poste de monteur-soudeur.

2. Les grands projets

Quels ont été tes premiers grands chantiers ou projets marquants ?

En 1990, on m’a proposĂ© de partir sur les Chantiers de l’Atlantique Ă  Saint-Nazaire pendant huit mois, sans revenir dans le Pas de Calais !

C’était pour travailler sur le plus grand bateau du monde Ă  l’époque !Nous installions les pompes et les rĂ©seaux de tuyaux pour les premières fontaines Ă  bord. C’Ă©tait une première…

Ensuite, j’ai réalisé des interventions pendant environ deux ans pour la maintenance des systèmes d’arrosage automatique sur les terrains de golf.
J’ai travaillé sur presque tous les terrains de golf de France.

3. La montée en compétences

Tu n’avais pas de formation à l’origine. Comment t’es-tu formé et comment as-tu évolué ?

En 1993, je suis revenu sur le site de Gonnehem au secteur montage. Je n’avais ni formation ni diplôme, mais on m’a proposé d’évoluer. Comme je n’avais pas les qualifications requises, l’entreprise m’a envoyé à la Maison de la Mécanique, une semaine par mois pendant six mois.

En juin 1999, j’ai obtenu mon CQPM de “Technicien de maintenance de groupes de pompage”, un diplôme de niveau bac reconnu dans toute la France.

Ce fut difficile, car je ne suis pas à l’aise avec l’informatique, mais j’ai réussi grâce à un bon entourage. Le père Guibert m’a beaucoup soutenu, il m’a pris comme son bras droit.

Je me suis senti reconnu : je me suis dit « Noël, t’es pas rien. »

4. Les responsabilités et le management

Comment es-tu passé de technicien à chef d’équipe ?

En 2000, j’ai suivi une formation de “Chef d’équipe”. Ce n’était pas évident, car les autres participants étaient déjà responsables et parlaient très technique.

Cette formation m’a appris à agir en tant que chef et à comprendre mes responsabilités. J’ai ensuite encadré une équipe de 8 à 10 personnes sur le site, en tant que chef d’équipe montage.

5. Le développement de la gamme

Tu as aussi participé au lancement d’une nouvelle gamme de produits, c’est bien ça ?

Oui, en 2006, on a lancé une nouvelle gamme de pompes immergées, et on m’a proposé d’en être le référent. Nous avions aménagé un local dédié dans l’usine pour cette gamme. Je montais les pompes et procédais aux essais sur le bassin.

Malheureusement cette gamme de petit matériel de série a fini par être arrêté progressivement compte tenu de la concurrence des prix de fabricants étrangers, l’entreprise s’est spécialisée dans la fabrication de plus gros matériel, de plus grosses pompes.

6. Reconnaissance et évolution

Ton parcours montre une belle progression. Comment as-tu vécu ta reconnaissance au sein de l’entreprise ?

Ă€ partir de cette pĂ©riode, je suis passĂ© agent de maitrise . HonnĂŞtement, je ne pensais pas arriver lĂ . Puis j’ai Ă©tĂ© nommĂ© chef d’Ă©quipe, en lien direct avec la direction.

J’ai participé à la mise en place de la norme ISO 9001, mais cela a fini par devenir trop lourd : trop de responsabilités, trop de paperasse.

Nous étions autonomes, avec de vraies responsabilités. Nous étions des piliers. Quand le père Guibert est parti à la retraite, il m’a dit devant tout le monde : « Noël, n’oubliez pas une chose : vous êtes un pilier de la société. »

7. Les interventions marquantes

Y a-t-il des moments de terrain qui t’ont particulièrement marqué ?

Oh oui ! J’ai embauchĂ© entre 20 et 25 personnes, et toute ma famille a travaillĂ© ici pendant les vacances. Lors de mes interventions extĂ©rieures, nous avions un contrat avec NorĂ©ade, qui gère les stations de pompage dans le Nord. Pendant cinq ans, j’étais d’astreinte 24h/24. J’ai passĂ© des nuits entières Ă  sauver l’alimentation en eau des villes, c’Ă©tait une sacrĂ©e responsabilitĂ© !

À Rouen, par exemple, où l’eau alimentait hôpitaux, magasins et habitations. Nous avons travaillé jour et nuit, et à 5h du matin, le maire nous a offert une coupe de champagne. Même chose à Béthune, un week-end : nous étions 12, j’étais le seul chef d’équipe. Ce sont des souvenirs marquants !

8. La fin de carrière

Comment s’est passée la dernière étape de ta vie professionnelle ?

De 2010 à 2016, j’ai travaillé sur l’atelier de Béthune pour les interventions et la réhabilitation, puis je suis devenu conducteur de travaux.

Aujourd’hui, je termine ma carrière dans le service logistique. J’aime transmettre mon savoir-faire et donc les jeunes sont toujours autour de moi.

9. L’attachement à l’entreprise

Tu es resté toute ta carrière chez Peme-Gourdin — qu’est-ce qui t’a donné envie d’y rester aussi longtemps ?

Mon entourage, mon village, et l’évolution de mes postes, j’ai fait plein de choses différentes, j’ai connu toutes les étapes, je pourrais écrire le livre de ma vie !

10. La transmission

Tu pars à la retraite bientôt. Quel message aimerais-tu transmettre aux jeunes qui débutent aujourd’hui dans l’industrie ?

Je n’ai pas eu le choix, je n’aimais pas l’école, si je ne m’investissais pas, je n’avais rien. Il faut toujours chercher à s’améliorer et aller de l’avant.

Il arrive un moment où on s’ennuie : il ne faut pas s’habituer à la routine, mais chercher à progresser. J’ai franchi tellement d’étapes que je n’ai pas vu les années passer.

Le mot de la fin

S’il fallait résumer ta carrière chez Peme-Gourdin en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

Que du bonheur !


✳️ Un grand merci à Noël pour ce témoignage sincère et inspirant, reflet d’une carrière exemplaire où passion, engagement et transmission vont de pair.

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